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Une Chaire d’excellence attribuée au neurologue Steven Laureys

Steven Laureys © DR

Reconnu mondialement pour ses nombreux travaux et recherches en neurosciences et en santé mentale, le neurologue belge Steven Laureys est titulaire de la nouvelle Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la neuroplasticité.

Pr. Laureys travaillera avec les équipes de recherche du Centre CERVO de l’Université Laval, à Québec, pour comprendre comment notre quotidien peut influencer notre santé mentale. 
 

Notre stagiaire Victoria Franck, étudiante en master en Communication multilingue à finalité langues des affaires à l’Université catholique de Louvain, est allée à sa rencontre.

Découvrez son entrevue en images et retranscrite ci-dessous 

  • Bonjour Professeur Laureys, pouvez-vous vous présenter et nous parler de cette nouvelle Chaire ?
  • Bonjour ! Je suis Steven Laureys, directeur de recherche au FNRS (Fonds de la recherche scientifique, Belgique) à l’Université de Liège, où j’ai créé le Coma Science Group et puis, l’unité de recherche GIGA Consciousness. Ma passion, c’est comprendre ce grand mystère qu’est notre conscience humaine. [Ici], nous sommes au Canada où j’ai reçu une Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la neuroplasticité. On utilise des machines, des scanners pour mieux comprendre ce qu’il se passe là-haut entre nos deux oreilles et expliquer les pensées, les perceptions, les émotions, pour traduire cette connaissance vers la clinique.
     
  • Pourquoi les questions sur la santé cérébrale sont-elles centrales dans vos recherches ?
  • Comme neurologue, je suis confronté à des personnes qui ont des blessures ou des maladies au niveau du cerveau. Mon domaine d’expertise est le coma, les états modifiés de conscience et la commotion, [en vue de permettre aux patients d’] investir dans des meilleures habitudes de vie. Tout Cela tourne autour de la neuroplasticité, c’est-à-dire comment change en permanence ces milliers de milliards de connections dans le cerveau.
     
  • Quel est l’objectif de cette Chaire et votre rôle ?
  • Nous avons, ici, le même environnement qu’à Liège, c’est-à-dire, des patients avec des problèmes neurologiques ou psychiatriques. Et puis, nous avons des machines, comme l’IRM (imagerie par résonance magnétique) qui prend des photos du cerveau, l’électroencéphalogramme, etc. Ma mission est de donner un rôle plus central et actif à chaque patient confronté à une pathologie cérébrale. Chacun de nous peut faire quelque chose [pour limiter les dommages]. L’activité physique a un impact sur le bien-être mental, la méditation qui est une forme de gymnastique mentale, notre alimentation, la qualité de nos relations, de l’environnement de travail, etc. 
     
  • La présence d’un chercheur belge dans cette Chaire va-t-elle favoriser les collaborations entre la Belgique et le Canada ?
  • La recherche et la collaboration ont, je pense, toujours été notre force à Liège, au niveau interne, local, national et international. Nous avons été très forts pour établir des liens avec les meilleures universités de la planète, aussi bien en Europe, maintenant en Amérique du Nord, où je suis également professeur invité à Harvard, et aussi en Chine. Donc, cela va certainement être une priorité pour le Centre CERVO et l’Université Laval de continuer la collaboration privilégiée avec les équipes de Wallonie-Bruxelles. Le but est de créer une unité mixte internationale, avec des échanges d’étudiants, de doctorants, de professeurs, de données et de projets de recherche. D’ailleurs, nous allons lancer notre premier projet à l’Université de Liège et la HEC-Liège, sur le fonctionnement cérébral des entrepreneurs. Je me réjouis pour les années à venir !

 

► Apprenez-en plus sur le centre de recherche CERVO et la La Chaire d'excellence en recherche du Canada en neuroplasticité

► En complément, vous pouvez également lire l'entretien exclusif de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles en France avec le Professeur Steven Laureys à VivaTech 2024 « Le Professeur Steven Laureys à VivaTech 2024 : Quand neurosciences et technologies se rencontrent »