À l’occasion de la Journée de l’Europe, revenons sur les débuts de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne en cours jusqu'au 30 juin 2024.
Tous les six mois, la présidence du Conseil de l’Union européenne est attribuée à un de ses 27 pays membres. Jusqu’au 30 juin 2024, la Belgique assure cette présidence. La Belgique est un État fédéral, cela implique donc une répartition des compétences entre ses entités fédérées : les trois Communautés française, flamande et germanophone et les trois Régions wallonne, flamande et de Bruxelles-Capitale. Cette structure implique que chaque entité peut prendre part à la présidence du Conseil de l’Union européenne dans le cadre de ses compétences et ainsi engager la Belgique au travers d'un système subtil de coordination interne.
Dans le cas de la Wallonie, elle est à la présidence des Conseils des Ministres des secteurs recherche, tourisme, politique de cohésion, aménagement du territoire et logement. Elle représente également la Belgique en emploi et affaires sociales, et en énergie. La Fédération Wallonie-Bruxelles assurera la présidence des conseils des Ministres européens (au nom de la Belgique) dans les secteurs de l’éducation et du sport et représente le pays lors des Conseils des Ministres européens de la Culture qui sont présidés par la Flandre pendant cette période.
Qu’est-ce que ça implique pour nos entités fédérées ?
La présidence du Conseil est chargée d’organiser et de présider les réunions, élaborer des compromis, rendre des conclusions et veiller à la cohérence du processus de décision.
Ce rôle implique de donner une impulsion aux travaux législatifs du Conseil tout en veillant à une bonne coopération entre les États membres. Pour ce faire, la Présidence se doit d’être un intermédiaire intègre et neutre.
« On prépare cette présidence depuis la fin 2021. Il y a eu deux années de préparation et de nombreuses réunions […] Pour cette présidence du Conseil, on était, en tout cas, bien préparés. Sans compter que, du côté de la Délégation permanente, nous avons intégré nos agents dans les secteurs, par domaine politique, avec les autres entités fédérées. Pour ça aussi, c’est un moment particulier puisqu’on travaille différemment, en équipe et par domaine politique. C’est un peu une Belgique en miniature que nous reproduisons ici », mentionne Jérôme Noël, Délégué général Wallonie-Bruxelles auprès de l’UE.
Dans ce même contexte, nous vous proposons un retour sur notre webinaire du 26 mars sur la présidence belge au Conseil de l’Union européenne. Nos intervenants belges et québécois : David Royaux, Coordinateur à la présidence belge du Conseil de de l’Union européenne à Wallonie-Bruxelles International, Samuel Defacqz, professeur adjoint au département de science politique à l’Université Laval et Stéphane Paquin, Professeur titulaire à l'École nationale d'administration publique et directeur du GÉRIQ, ont présenté les différents rôles et enjeux de la Belgique et de ses entités fédérées, ainsi qu’un aperçu général des institutions qui composent le gouvernement belge. Nous avons pu également profiter de la présence de Mme Elisa Valentin, Sous-ministre adjointe des relations Europe, de l’Indo-Pacifique et des affaires institutionnelles au Ministère des relations internationales et de la francophonie et de la chercheuse Marjolaine Lamontagne, qui a animé ce webinaire.
Webinaire disponible sur la chaîne YouTube de la Délégation, dans la liste de lecture : « Présidence belge du Conseil de l’Union européenne : Quels rôles et enjeux pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles ? » ou directement ci-dessous :
Le multilinguisme européen
Dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l'Union européenne (UE), le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a accueilli, le 8 avril dernier, la journée-conférence « Quels enjeux pour le multilinguisme au sein de l’UE et ses institutions ? ». Avec ses 24 langues officielles, l’UEe est un exemple unique de système multilingue. L’événement a réuni des figures du monde politique, académiques, professionnels et étudiants afin d’échanger sur les opportunités et les défis liés à la diversité linguistique à notre époque.
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